sportsregions
Envie de participer ?
B C M F  des Hautes Pyrénées Juin 2023

La chronique:

 

16 juin au soir, rendez-vous au camping des trois vallées à Argelès Gazost pour participer à la cyclomontagnarde des Pyrénées qui va se dérouler les 17 et 18 juin.

Sur deux jours il y a plus de 4500 m de dénivelé à gravir et plus de 200 km à parcourir.

10 Villefranchois sont inscrits.

Roland Cassan, Marc Couybes, Philippe Gilles, Thierry Sansonnet, Alain Lagarrigue, Christian Couderc, Didier Gentou, Guy Debar, Jean-Pierre Poulet, Patrick Daydou,

Il y a aussi trois accompagnatrices, Chantal, Brigitte et Christine,

Le 17 au matin à 8h30 départ d’Argelès avec un temps superbe. Dès le départ 2 groupes se forment, Chacun pourra profiter à son rythme de paysages superbes.

Les Pyrénées sont magnifiques. Les torrents ont des débits très hauts.

Les cascades sont superbes. On traverse de beaux villages. Les montagnes laissent éclater toutes les nuances de vert.

Le Soulor n'est pas très long mais il est coriace. Il y a des passages avec de bons pourcentages.

Au sommet du Soulor, le spectacle est grandiose. On peut embrasser du regard un paysage à 360°, Superbe !

Après le pointage, les photos, on entame la descente.

Pour se dégourdir les jambes, on va escalader un petit col sans prétention, les Bordères.

Il est court mais lui aussi a des pourcentages élevés. Quelque fois à plus de 14 %.

Le repas de midi a été escamoté pour la plupart d'entre nous.

Le soir c'est Christian qui se met aux fourneaux. Il nous propose une salade gargantuesque. Il faut reprendre des forces pour le dimanche.

Ambiance conviviale autour de la table.

Les dames nous racontent leur sortie à Gavarnie…

 

Dehors le temps commence à changer.

On entend les roulements du tonnerre. il commence à pleuvoir très fort.

C'est bon signe, Thierry nous dit qu'il a rencontré un autochtone qui lui a expliqué que ça allait purger et  beau temps garanti pour le lendemain.

Nous sommes tous rassurés.

Il pleut fort jusqu'à presque 2h du matin.

 

Dimanche 18 juin.

6h30. Le café est en route. Nous allons prendre le petit déjeuner sur la terrasse. Il ne pleut plus, on aperçoit de belles éclaircies.

À 8h, nous sommes sur nos vélos pour rejoindre le point de contrôle dans Argelès. Sauf Jean-Pierre qui a choisi de se reposer.

Une petite averse avant de partir, rien de grave.

Nous pointons.

Nous pédalons pour aller rejoindre le Tourmalet

Nous allons passer via Beaucens et le pont Napoléon pour atteindre Luz-St-Sauveur.

Nous devons déjà fournir quelques efforts en roulant contre un vent de face, violent.

Les bourrasques tentent de nous déséquilibrer. Nous devons nous accrocher à notre guidon.

Plusieurs groupes se forment.

Nous sommes quatre. Thierry Guy Alain et moi à prendre un peu d'avance. Christian, puis Marc et Didier, s'intercalent.  

Roland et Philippe vont monter à un rythme plus tranquille.

Tout le monde a un peu d'appréhension avant de s'attaquer à un col de plus de 2000m.

Pour créer des souvenirs, rien ne vaut une situation particulière.

Et les conditions climatiques vont apporter ce petit plus.

Le monsieur météo, rencontré par Thierry, la veille, n'était pas un expert.

Il est 10h30 du matin, le ciel est d’encre, l'orage éclate.

Des trombes d'eau, s’abattent sur nous.

Il faut serrer les dents.

On oublie le paysage.

On regarde les bornes qui nous indiquent les kilomètres et le dénivelé qu'il nous reste à faire.

Guy et Thierry sont les premiers à arriver en haut du col du Tourmalet.

Ils  pensent  qu'il y a un pointage.

Ils rentrent dans la boutique.

 

Entre-temps, nous passons le col avec Alain.

Nous sommes trempés.

A 2100m, il ne fait pas chaud.

Nous décidons de ne pas nous arrêter.

Nous entamons la descente sur une route détrempée.

Le froid nous empêche d'avoir de bonnes sensations. La pluie violente continue de tomber.

Heureusement, nous avons des freins à disques.

Il nous faut rester très attentifs.

Arrivée, à Sainte-Marie de Campan. Pointage, et repas.

J'ai dans ma sacoche quelques affaires sèches, je me change.

Alain est frigorifié. Sur les conseils de Thierry, il n'a rien pris pour se changer.

Torse nu dans la salle, où se prend le repas, il essaye de se sécher avec des kleenex.

Une dame de l'organisation arrive avec un rouleau de sopalin et commence à le frictionner dans le dos. Il n'arrive pas à se réchauffer.

Il tremble de tout son corps, il est gelé.

On lui apporte un pull. Petit à petit, il reprend des couleurs.

Tous les cyclistes qui arrivent sont dans le même état, tous grelotent.

Que c'est dur de manger quand la tremblote empêche  de viser avec sa fourchette.

J’essore mon couvre tête et mes gants. Une flaque se répand sur le parquet.

 

Guy et Thierry sont repartis du haut du col.

Ils s'arrêtent à la Mongie pour prendre un chocolat chaud.

La commerçante a pitié d’eux. Elle leur donne une serviette pour qu'ils puissent se sécher un peu.

Ils reprennent la descente.

Thierry a des freins à patin. Il n’est pas à l’aise. Il fixe son regard sur le feu arrière du vélo de Guy.

Lui-même est crispé par le froid, il faut éviter le guidonnage.

Ils nous rejoignent à Sainte-Marie de Campan. Ils viennent grossir le groupe des tremblotants….

 

Christian, lui, a été épargné par la pluie sur la fin de la montée. Il est gêné par la sueur qui lui pique les yeux. Il va à la boutique en haut du col, pour essayer de trouver un bandana qui va éponger cette transpiration.

Il n’en trouve pas. Il choisit une casquette avec laquelle il essuie son visage. Au moment de payer la commerçante, lui demandes 22€.

Il n'a que 20 €…La casquette sera troquée contre un tour de cou.

Entre temps, Didier et Marc arrivent.

Marc a été surpris par la facilité avec laquelle il a monté le col. Il attendait une partie très difficile à la fin. Il a passé cette dernière sans s’en rendre compte.

Ils retrouvent Christian.

C’est parti pour la descente.

C’est aussi reparti pour la pluie.

Didier a les doigts gelés.

Ils rejoignent Ste Marie de Campan.

Ils se restaurent. Le périple se finira dans de bonnes conditions.

 

Il nous reste à prendre des nouvelles de Roland et Philippe.

Ceux-ci en personnes sages et avisées se mettent à l’abri au point de ravitaillement entre Barèges et le sommet du col.

Ils attendent un peu et comprennent que l’orage ne va pas s'arrêter rapidement et que celui-ci se dirige vers le haut du col. Ils vont repartir dans le sens opposé. Ils décident de rentrer à Argelès.

 

Tout le monde arrive sain et sauf.

La soirée va s’achever autour de pizzas, chacun étant sûr de se rappeler de cette montée du Tourmalet.


Commentaires

Connectez-vous pour pouvoir participer aux commentaires.